Dans un monde idéal…

Je viens de découvrir ce texte de Nanshakh que je t’invite à lire avec une grande attention. As-tu remarqué que « lire » est l’anagramme de « lier » ?

L’essence de la servilité est de rester toujours insignifiante, imperceptible et même négligeable. Rester ignoré pendant le service et le travail est le mieux qu’un esclave puisse faire pour se préserver. Par conséquent, c’est la marque des esclaves parfaitement entraînés de n’avoir aucune attente, de ne jamais chercher d’autre reconnaissance et même récompense que la plus grande indifférence de leur maîtresse. Oubliés, relégués au rang d’animaux domestiques ou même de meubles obéissants, ils savourent dans sa vanité, car cela signale non seulement que leur service est suffisamment parfait pour que leur existence même reste presque oubliée, mais cela accentue la distance qui les sépare d’elle. et annonce son inaccessibilité absolue.

« L’espoir, la notion même d’espoir ou d’attente pour un esclave est la semence insidieuse de droit qui nourrira l’ego du mâle asservi. »

C’est la seule forme d’esclavage réalisable à long terme dans un contexte maîtresse / esclave. La servitude pleinement libératrice et épanouissante pour la Maîtresse. Et pas seulement pour la maîtresse mais aussi pour ses esclaves. Il fournit l’oppression uniforme et inébranlable qui ne leur laissera aucun espoir, et une telle démission est le fondement d’une servitude complète. L’esclavage signifie la soumission, la soumission implique l’abandon, ce qui est l’acceptation. L’espoir, la notion même d’espoir ou d’attente pour un esclave est la semence insidieuse de droit qui nourrira l’ego du mâle asservi. L’espoir n’est pas propice à l’acceptation. Pour une maîtresse, il n’est pas tolérable d’avoir un esclave qui, comme un chien, cherche toujours l’attention, essayant d’établir une relation mutuellement enrichissante. Un tel esclave, autorisé cependant à attendre quelque chose, n’importe quoi, en échange de ses services ou de sa bonne conduite, laissera toujours ses attentes grandir et le rendra de plus en plus insatisfait et exigeant. C’est une dynamique gourmande qui ne peut que croître et ne se stabilisera jamais, à moins qu’elle ne finisse par transformer la relation Maîtresse / esclave en un échange affectif basé sur le compromis et la soumission conditionnelle. Une telle relation entre la femme et l’homme est plus communément appelée mariage. Ce n’est que lorsqu’une Maîtresse a complètement brisé ses esclaves et les a conditionnés au point que leur soif de servitude se nourrit de la dureté et de la dégradation mêmes de leur avilissement qu’elle pourra compter pleinement sur leur dévouement éternel. C’est alors la servitude elle-même qui apporte sa propre récompense et les esclaves ne seront jamais déçus, car ils savent ne rien attendre de leur Maîtresse en dehors de l’indifférence et du dédain. Le sacrifice, les épreuves, la souffrance, l’implacabilité du joug sont leur seul réconfort et leur prix. La bête brisée en eux, maintenant privée de tout ego, a été conditionnée à ne pas chercher d’autre récompense, d’espoir ou d’échapper à leur condition. Au contraire, la vanité et les exigences sans fin de leur Maîtresse les inciteront à toujours plus d’altruisme et de sacrifices, leur donnant ainsi plus de pouvoir. Et une maîtresse ne veut pas d’esclaves faibles, elle veut des esclaves puissants et résilients qui sont prêts et capables d’embrasser toute épreuve, toute dégradation et punition afin de la satisfaire, quelles que soient les conséquences pour leur bien-être et leur sécurité; des esclaves dont la seule fierté est le plein contentement et le bonheur de leur déesse vivante.

5 Commentaires

  1. Bonjour Maîtresse Akina.

    Un sublime texte à lire et relire, encore et encore, jusqu’à en être imprégné dans tout son être.

    Cela pourrait amener certains ou certaines à bien réfléchir avant de se lancer dans une aventure dont ils ne mesurent pas bien jusqu’où elle pourrait les emmener…
    C’est une contrée dont on ne revient pas une fois passée la frontière invisible, le lien qui liera à jamais l’esclave qui l’aura passée ; elle lui aura permis de rejoindre enfin sa Maîtresse dans son royaume dont il ne voudra plus jamais repartir.

  2. Mes respects, Dame Akina.
    Texte très impressionnant qui donne vraiment à réfléchir…
    Tellement à réfléchir que pour l’instant je ne commenterai pas plus.
    Et vous me connaissez, ce n’est souvent que je reste sans voix :).
    Respectueusement.

  3. Maîtresse Akina, quel texte sublime ! On touche au Nirvana.
    L’ESCLAVE tel qui doit l’être. Je sais que je ne pourrais jamais atteindre une telle relation mais si j’arrivais qu’un instant à pouvoir l’atteindre… dans quelle quiétude doit-on être !
    Votre dévoué.

  4. Divine Maîtresse,
    Votre nouveau site Vous va comme un gant, un gant qui recouvre Vos mains qui nous éduquent.
    J’ai cliqué sur le texte « Dans un monde idéal… » et lu un extrait du texte de Nanshakh.

    Ce texte donne matière à réflexion et nous éclaire sur les qualités que vous exigez de Vos esclaves et sur ce qui nous attend si Vous nous choisissez pour faire partie de Votre cheptel.

    Je m’agenouille et Vous lèche humblement les pieds comme un esclave captif de Votre pouvoir.

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