English man in new work

Au début, tu es bien. Tu sens les cordes qui t’enserrent petit à petit, qui, passage après passage, réduisent tes mouvements. Tu commences à sentir ce que sera la position finale mais tu sais que j’aime détromper les intuitions, ajouter une corde ici, puis une corde là. Resserrer celle-ci ou celle-là. Tu es dans ton obscurité et dans mes mains. Et puis il y a ce moment où je décide que la sculpture est achevée. Tu sens alors, livré un moment à toi-même, que tu dois trouver un subtil équilibre entre les cordes qui te maintiennent dans un confort précaire, les petites douleurs qui commencent à sourdre, les petites ankyloses passagères. Tu pressens déjà quels muscles, quelles articulations vont se rappeler à toi. Tu essaies de t’équilibrer dans un mouvement que tu sais devoir être léger et précis pour ne pas t’épuiser trop vite. Ta respiration est courte et je prends plaisir à t’en priver. Tu n’as aucune possibilité de jouer les Houdini ; tu n’en as pas envie. Et ce qui est magique, c’est que tu en as d’autant moins envie que la posture devient difficile à tenir. Je me régale. Toi aussi j’espère ?

3 Commentaires

  1. Bonjour Maîtresse Akina,
    un très joli texte que le vôtre et qui résume parfaitement la sensation que l’on éprouve lorsqu’on est à la merci de vos amies les cordes. Une fois la toile d’araignée achevée, il ne Vous reste plus qu’à admirer votre oeuvre et à laisser parler votre imagination fertile pour savoir quoi faire de ce corps qui ne demande qu’à subir ces sévices et ces plaisirs dont vous avez le secret.
    En m’agenouillant et en baissant la tête en signe de respect pour la reine que vous êtes.

  2. Ouah ! Quand je vois ces photos et comment tout cela est raconté mon esprit replonge dans les moments passés dans vos cordes Maîtresse Akina.
    Du coup mon corps entier devient en manque, tellement je prends du plaisir à être votre chose, votre objet complètement prisonnier dans vos cordes. Donc il ne me reste qu’une solution : revenir vite dans votre toile.

  3. C’est une véritable « Bandaison de Crémaillère » !
    Ces tourments ne sont-ils réservés qu’aux New Workais ?
    Je vais prendre la nationalité New Workaise pour en être sûr !
    Que de délices à découvrir…
    Oligram futur adepte des Kays…!

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